La pudeur, une question d'équilibre

Femme pudique à la plage qui croise les jambes
Femme pudique à la plage qui croise les jambes
Entre les pubs aguichantes de femmes à moitié nues, les articles sur l'échangisme et les images pornographiques qui envahissent le web, notre pudeur naturelle est souvent agressée.

Tout tend à nous faire croire qu'il n'est pas normal aujourd'hui d'être pudique. Aussi, en observant le monde qui nous entoure, on s'aperçoit que la pudeur est en régression dans le langage comme dans les attitudes en général. Pourtant, il n'y a aucun mal à être pudique et aucune raison de se laisser influencer par les discours exhibitionnistes. Sans pour autant tomber dans l'excès. La "pudibonderie", en revanche, peut révéler un manque de confiance en soi ou être un obstacle à l'épanouissement personnel et sexuel.

Ne pas confondre pudeur et pudibonderie

En effet, si la pudeur est un sentiment naturel que l'on doit respecter, la "pudibonderie" ou l'excès de pudeur, est souvent liée à une pathologie obsessionnelle selon certains psychanalystes. L'excès de pudeur peut trouver une explication dans une éducation très rigide. En outre, une personne qui retient trop longtemps ses pulsions ou ses émotions peut soudainement se laisser aller jusqu'à l'obscénité, dans le registre de violence. En revanche, il est conseillé aux jeunes couples, aux hommes comme aux femmes, de garder une certaine pudeur dans leurs relations et leur vocabulaire, par respect pour soi et pour l'autre. La pudeur, dans des proportions normales, est donc très saine.

Pourquoi sommes-nous pudiques ?

Chez les femmes de culture orientale, musulmane et même judéo-chrétienne, la pudeur est souvent liée à un sentiment de culpabilité et de devoir qui leur fait penser qu'en tant que femmes, elles portent en elles l'honneur de la famille ; à ce titre, elles se sentent obligées de se comporter de la façon la plus sobre possible. C'est donc avant tout le résultat d'une éducation.

Mais la pudeur peut aussi être liée à un besoin de se protéger des regards "indécents". Une gêne due au fait qu'on n'est pas à l'aise avec sa sensualité et qu'on s'imagine qu'en montrant le moindre bout de chair, cela déclenchera chez les autres des désirs inavouables !

Il est à noter que la pudeur concernerait davantage les femmes que les hommes : la femme doit apprendre à être en harmonie avec son corps pour être à l'aise avec son partenaire alors que l'homme, globalement moins pudique que la femme quant à son corps, le serait davantage avec les mots !

Mais l'important, finalement, est d'être en harmonie avec son image et d'accepter sa pudeur, tant qu'elle n'empêche pas de s'épanouir. En l'acceptant, les relations avec les autres ne seront que meilleures. Mais lorsqu'elle pose des problèmes au quotidien et qu'elle crée des complexes, il vaut mieux se faire aider par un psychothérapeute.

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Mis en ligne : Vendredi 24 Décembre 2004
 
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