Naim Qassem veut sortir de l'impasse politique

Naim Qassem (à gauche, avec le turban) en présence des principaux représentants des Syndicats libanais
Naim Qassem (à gauche, avec le turban) en présence des principaux représentants des Syndicats libanais

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naim Qassem, a fait des propositions pour éviter ce qu’il appelle "les querelles intestines dans les institutions". Cheikh Naim Qassem s’est exprimé lors de sa rencontre avec une délégation du Syndicat général du travail et du Syndicat des pharmaciens, en disant: "le Hezbollah souligne l’importance de l'élection d'un président de la république dans les plus brefs délais!". Le Hezbollah rappelle que les Libanais souffrent, à l'inverse de la classe politique qui semble si peu s'en soucier.

Rappelons que selon le Pacte national libanais et l'accord de Taëf, le président est toujours un chrétien maronite. Le dernier titulaire en date de la fonction est Michel Aoun, en poste du 31 octobre 2016 au 31 octobre 2022. Le dirigeant chrétien a estimé que ses pouvoirs présidentiels sont trop limités pour faire face à la crise économique. Il a également indiqué que son départ de la présidence ne signifiait pas la fin de sa carrière politique.

Le Liban est donc un pays démocratique sans président de la république depuis plusieurs mois! Le Hezbollah s’en inquiète, ainsi a-t-il déclaré aux syndicats: "Il est bien temps de mettre fin aux querelles politiques populistes qui n'apportent pas de solutions ; la situation sociale et économique exige des efforts concertés pour sauver les institutions de l'État. Elles doivent pouvoir s'acquitter de leurs fonctions.".

Faute d'un président, la société libanaise est comme un vaisseau fantôme!

À son tour, M. Bishara Al-Asmar, président du Syndicat général du travail a déclaré: "Nous avons fait part à M. Qassem de l'atmosphère de la réunion entre le Syndicat des pharmaciens, les professions libérales, l'Union générale du travail et les associations d'enseignants. Ce fut pour nous l'occasion de passer en revue la réalité politique vécue par les Libanais ainsi que d’insister sur la nécessité d'élire un président. Selon nous, c'est une solution politique pour résoudre les problèmes au Liban. La politique dans le pays a des répercussions sur la réalité économique ainsi que sur la réalité sociale.".

Et il a souligné que "l'élection d'un président est une demande émanant de tous les groupes de travailleurs et de syndicalistes, de professeurs, d'universitaires et de tous les catégories professionnelles libanaises. Il est vrai que nous considérons cette élection comme un début de solutions des problèmes au Liban", Bishara Al-Asmar a ajouté: "Qassem était compréhensif et a  exprimé sa sympathie pour cette proposition.". Depuis deux ans, le Liban est assailli par un nombre important de problèmes: sa crise économique et financière la plus importante en temps de paix, les problèmes politiques et l’incapacité à élire un président stable, ainsi que l'explosion du port de Beyrouth.

Pour sa part, Bishara Al-Asmar a souligné que "notre visite a pour but de confirmer que le Liban est un, et pour confirmer qu'aujourd'hui il n'y a pas de barrières entre les citoyens du pays: nous avons tous pour objectif de sauver le Liban et de sauver le peuple libanais".

Il a ajouté: "Nous avons également senti un désir sincère de dialogue continu avec le Patriarcat maronite, car il constitue une garantie pour l'unité du pays et la conscience morale de ce pays: Nous transmettrons au Cardinal Mar Beshara Boutros Al-Rahi, la position de Qassem sous deux aspects".

Le problème d’approvisionnement en médicaments

En outre, la pénurie de médicaments s'aggrave. Les ruptures d'approvisionnement des pharmacies sont devenues monnaie courante. Le chef du Syndicat du travail dira à ce sujet que les problèmes rencontrés par le Syndicat des Pharmaciens, ainsi que le plan du Syndicat des Pharmaciens pour fournir des médicaments sur place est de faire tout leur possible afin de garantir la disponibilité des médicaments, pour aider les patients! Pour le moment, la plupart des médicaments sont produits à l’étranger et pas sur place, ce qui pose un vrai problème aux pharmacies libanaises, pour le ravitaillement.

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Mis en ligne : Vendredi 20 Janvier 2023
 
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