Les oeuvres audiovisuelles primées par le Prix Bouamari-Vautier 2022

Cérémonie AFA du cinéma algérien - Prix Bouamari-Vautier édition 2020
Cérémonie AFA du cinéma algérien - Prix Bouamari-Vautier édition 2020

En partenariat avec l’Institut du monde arabe (IMA), l’Association France-Algérie (AFA) a organisé une cérémonie de récompense des meilleurs films algériens. Créée en 1963 par Edmond Michelet, alors garde des sceaux, avec le soutien du général de Gaulle et la volonté de personnalités de la société civile comme, entre autres, Germaine Tillion ou encore Raymond Aron; il s’agit, par le biais de cette cérémonie, de renforcer les relations d’amitié, de fraternité et les liens culturels entre les deux peuples de part et d’autre de la Méditerranée.

Le "Prix Bouamari-Vautier", organisé par l'association AFA, porte le nom de deux prestigieuses personnalités qui ont marqué le cinéma algérien, Mohamed Bouamari (1941-2006), acteur et réalisateur ayant signé des films comme Le charbonnier, A l'ombre des remparts ou encore Nuit, et René Vautier (1928-2015), cinéaste français et militant anticolonialiste engagé pour la cause algérienne à travers ses films comme Afrique 50, premier film anticolonialiste français diffusé clandestinement, Une nation l'Algérie, Un peuple en marche, ou encore Avoir vingt ans dans les Aurès.

La vie d’après et Ne nous racontez plus d'histoire! récompensés

Le long métrage de fiction La vie d'après de Anis Djaad et le documentaire Ne nous racontez plus d'histoire! coréalisé par Ferhat Mouhali et Carole Filiu Mouhali ont obtenu le 14 février dernier, le "Prix Bouamari-Vautier 2022". Le premier long métrage de Anis Djaad, La vie d'après a également récemment été primé lors du Festival du film d’Amiens.

Le film La vie d'après aborde le parcours de deux personnes. Elle est Française, il est Algérien. Ils ont passé leur enfance en Algérie. Souvenirs traumatisants d'un départ forcé pour la journaliste, fille de pieds-noirs; récit mythifié d'une indépendance glorieuse pour le réalisateur, militant des droits humains. Loin de l'historiographie officielle, la Française et l’Algérien racontent la vie de gens dont les discours ont été volontairement oubliés et qui se battent contre la guerre des mémoires pour faire entendre une vérité plus apaisée.

Lors de la cinquième édition de ce prix, une dizaine de films algériens sont entrés en lice pour le Prix Bouamari-Vautier récompensant une première fiction ou un premier documentaire réalisé par de jeunes cinéastes algériens et franco-algériens. Les cinéastes algériens Farid Bentoumi, Tahar Boukella et Nadir Moknèche ainsi que le réalisateur Alexandre Arcady ou encore l'universitaire Denise Brahimi ont fait partie du jury de ce prix présidé par la réalisatrice Dominique Cabrera.

La vie d'après a concouru aux côtés des films Cigare au miel de Karim Aînouz, Ibrahim de Samir Guesmi, Soula de Salah Issaad, Voyage en Kabylie coréalisé par Hace Mess et Mathieu Tuffreau, ainsi que Argu de Omar Belkacemi.

Du côté des films documentaires, Ne nous racontez plus d'histoire! était en lice avec Leur Algérie de Lyna Soualem et Les visages de la victoire de Lyèce Boukhitine.

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Mis en ligne : Vendredi 25 Février 2022
 
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