L'ex maire de Khenchela sera maintenu en détention !

Maire de Khenchela
Maire de Khenchela

La chambre d’accusation du tribunal de Kaïs (Khenchela) maintient en détention provisoire l’ex-maire de la ville de Khenchela, Kamel Hachouf. Cette détention provisoire est effective depuis le 26 juillet dernier. La semaine dernière, Kamel Hachouf a fait une demande de remise en liberté qui lui a été refusée.

L’ex maire avait été suspendu de ses fonctions, suite à son altercation avec certains de ses administrés le 19 février 2019.

Il avait choqué et provoqué l’indignation des citoyens de sa wilaya lorsqu’il a décidé d’interdire l’accès à sa ville aux opposants de Bouteflika. En effet, M. Hachouf était un fervent militant de la cause de l’ancien président et tenait des propos tels que : "Je suis avec son Excellence le président de la République, je soutiens le 5e mandat et l’homme fi Khenchela i’tazi lel baladiya (il est aux petits soins avec notre ville, Khenchela). Khenchela, c’est moi et c’est moi qui décide !".

Agissant à la fois comme un shérif dans sa ville et refusant toute contestation d’opposition, M. Hachouf ne semble pas être un partisan d’un régime donnant le pouvoir au peuple.
Aujourd’hui, on estime que ses propos ont tellement exacerbé les tensions entre les Algériens, qu’ils ont accéléré la chute de Bouteflika.

Actuellement, l’ex-maire est poursuivi dans plusieurs autres affaires concernant l’autorisation de travaux de construction sans respecter les lois en vigueur, de malversations dans le foncier et d’autres affaires liées au détournement présumé, du "couffin du Ramadhan" pendant plusieurs années consécutives, selon des sources concordantes.

Dans cette affaire, des membres de la commission sociale, qui ont eu la charge de la distribution sont impliqués.

Le maire, le chef du parc et le comptable de la commune ont été auditionnés par la brigade économique et financière relevant de la police judiciaire de Khenchela, et ce, consécutivement à des plaintes de citoyens, les accusant d’être responsables de la disparition de nombreux couffins de Ramadhan de l’année 2016 /2017 dans des circonstances douteuses, ajoute notre source.
Une autre affaire similaire a fait l’objet d’une enquête judiciaire concernant le détournement présumé de près de 100 aides alimentaires au cours du mois de Ramadhan 2018. Le dossier est actuellement entre les mains de la justice.

L’avenir qui attend M. Hachouf s’annonce riche en rendez-vous avec la justice algérienne.

Khenchela
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Mis en ligne : Mardi 18 Août 2020
 
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