Israël, la population inquiète après 500 nouveaux cas de covid-19

Benyamin Netanyahou
Benyamin Netanyahou

L’Etat d’Israël est cité en exemple par les pays occidentaux, comme un pays modèle concernant la gestion du covid-19 et plus particulièrement concernant l’avancement de la vaccination. La population israélienne serait celle ayant reçu le plus de vaccins complets au monde. On entend par vaccination complète un patient qui a reçu les deux doses préconisées par les concepteurs des vaccins. Les mesures prises par le gouvernement hébreu furent très brutales, mais selon le récit officiel, également très efficaces. La fermeture des aéroports, des écoles, et autres lieux publics, l’instauration très tôt du port du masque et des gestes préventifs alors même que les pays occidentaux tergiversaient encore font également partie des points fréquemment mis au crédit de cette gestion.

Pourtant, le 25 juin 2021, une nouvelle rapportée par le tout nouveau premier ministre israélien Naftali Bennett, inquiète la population. Alors que la population affiche un taux de 60% de vaccinés complets, plus de 500 cas de personnes atteintes du covid-19 ont été recensées. La moyenne journalière la plus haute, 30 personnes, datant d’avril 2021, a été largement dépassée puisque ces derniers jours, la moyenne des nouvelles contaminations est passée à 100 cas journaliers. Le premier ministre a également expliqué que 40 % des contaminés sont des patients pourtant pleinement vaccinés ! Le variant qui serait à l’origine de cette vague grandissante de contamination serait le covid-19 delta, un variant qui aurait vu le jour en Inde récemment. Le covid delta serait donc en mesure de contaminer des personnes pourtant vaccinées ?

"Nous ne sommes pas inquiets, mais vigilants", avait déclaré le professeur Gabi Barbash, lundi 21 juin. C’était prématuré d’afficher une telle confiance. A présent, l'inquiétude grandit au sein de la population. Du pain béni pour certains Français ou ailleurs pour les personnalités et influenceurs qui tentent d’alerter la population sur l’inefficacité des vaccins.

Du côté des autorités politiques, nous assistons globalement à une tentative de sauver le principe du vaccin en rappelant que la vaccination permet de lutter efficacement contre les formes graves de la maladie, mais d’admettre que la vaccination ne protège pas à 100%. De nouvelles infections peuvent donc survenir sans faire augmenter pour autant les hospitalisations dans les mêmes proportions. On peut comprendre alors que les dirigeants changent quelque peu de discours. Ils avaient expliqué aux populations que le vaccin était la seule solution, quasiment un miracle. Que les vaccins allaient nous permettre de reprendre une vie normale. A présent, les vaccins vont être promus comme un outil permettant de mitiger les chiffres de la hausse d’occupations des urgences dans les hôpitaux, et non plus comme une réelle solution.

Le covid-19 en Israël : La relance de la question vaccinale des enfants

Les récentes zones de contaminations en Israël ont été repérées dans des écoles. Si 60 % de la population israélienne est complètement vaccinée, c’est le cas de seulement 21 % des 10-19 ans. Cette résurgence du virus va donc mettre la pression aux parents pour qu’ils procèdent à la vaccination de leurs enfants. De plus, cela permet de limiter la critique envers les vaccins : les cas de covid-19 ne sont pas dus à une incapacité des vaccins à protéger, mais toujours dus au fait que trop peu de personnes sont vaccinées.

Qu'en est-il de l'immunité collective ?

L'immunité collective serait le graal pour en finir avec le Covid-19 et c'est une chose complexe à obtenir. Le variant Delta est 60% plus contagieux que le variant britannique. Cela signifie en pratique qu'il faut vacciner une très large part de la population, or les courbes des piqures se tassent et il n’est donc pas illogique de voir une immunité collective encore lointaine et une reprise des cas. Le variant anti-vaccin n’a pas fini de faire parler de lui.

Une fin de crise du Covid-19 ?

Depuis février 2020, on nous explique que la seule solution est de nous priver de notre vie 'normale', en restant à nos domiciles par exemple, en attendant qu’un vaccin puisse être distribué aux populations. On occulte pourtant les explications d’éminents scientifiques selon lesquels lorsqu’un vaccin est conçu, il l’est par rapport à un variant du covid, et donc par essence, un vaccin ne va pas se montrer forcément efficace. Le vaccin Pfizer-BioNtech par exemple a été conçu à partir du variant 1 dit 'de Wuhan', qui n’est plus en circulation pourtant. C’est donc du bon sens de comprendre qu’un vaccin va se montrer efficace contre le virus dans la forme avec laquelle il a été conçu mais qu’il peut se montrer moins voire plus du tout efficace face à un autre variant…

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Mis en ligne : Dimanche 27 Juin 2021
 
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