Sans l'aide du Maroc, Israël n'aurait pas gagné la guerre des Six Jours

Maroc - Mosquée Hassan II
Maroc - Mosquée Hassan II

Un ancien général des services de renseignement du Mossad (agence de renseignement et d’espions de l’Etat Israël) raconte les coulisses de la rencontre des dirigeants de la Ligue arabe, organisant l'attaque sur Israël.

La réunion de 1965

En 1965, le roi Hassan II décide de recevoir les plus grands dirigeants de la Ligue arabeCasablanca, au Maroc. Objectif: discuter des stratégies militaires à adopter pour faire la guerre à Israël. En cas de besoin. En effet, le petit État israélien a des vues sur des terres en Cisjordanie, entre autres et inquiète la Ligue arabe. Autrement dit, cette réunion revêtait la plus grande importance et devait absolument rester ultraconfidentielle : Sans quoi, le conflit tournerait en faveur d’Israël.

Cependant, d’autres invités sont conviés par le Maroc officieusement à ce meeting et occupent le dernier étage d’un luxueux hôtel, où sont attendus les leaders du monde arabe. Il s’agit d’un groupement du Mossad et des Shin Bet (service de sécurité intérieur israélien), surnommé "les oiseaux". Mais pris de panique au dernier moment, finalement, Hassan II les pria de partir car il craignait qu’ils ne soient tous démasqués par les services de contre-espionnage algérien.

Enjeux stratégiques arabes trahis par le Maroc

L’opération n’est pas un échec pour autant, car au terme de cette rencontre, Hassan II livre au Mossad un enregistrement audio complet des échanges qui ont eu lieu entre les différents dirigeants. Du pain béni pour Israël qui a pu avoir des informations cruciales sur tous les rangs armés, leurs faiblesses et leurs stratégies. Ces écoutes ont révélé un clivage politique entre deux chefs d’Etat : Nasser d’Egypte et Hussein de Jordanie.

En 1967, sur la base de ces informations, restées secrètes, Israël attaque quatre pays arabes (Égypte, Liban, Jordanie, Syrie) soit deux ans après cette rencontre.

Mais pourquoi le roi Hassan a-t-il trahi la Ligue arabe ?

Le Maroc a toujours entretenu des relations stratégiques avec Israël. Hassan II aurait permis la migration des juifs marocains vers ce pays en échange de la formation de ses militaires. Alors qu’attendait Hassan II en échange de cet enregistrement ? Bava-Batra est cette récompense du roi qui se dit musulman sunnite. Il s’agit du nom de code donné par le Mossad désignant Ben Barka, qui fut kidnappé le 29 octobre 1965 soit un mois après la rencontre de Casablanca.

Mehdi Ben Barka, né en janvier 1920 à Rabat, au Maroc, et disparu le 29 octobre 1965 à Fontenay-le-Vicomte en France, est un homme politique marocain qui fut l'un des principaux opposants socialistes au roi Hassan II et le chef de file du mouvement tiers-mondiste.

Grâce à la complicité des "oiseaux", des services secrets marocains, de la police française et de quelques malfaiteurs, le corps de Mehdi Ben Barka ne sera jamais retrouvé. Les circonstances de sa mort ne seront jamais élucidées. Ce coup double fut un énorme succès, tant pour Hassan II qui a réussi à éliminer son principal ennemi de l’époque, que pour Israël qui a remporté le combat au terme de six jours d’affrontement. Et puis, à la même époque, le roi Hassan II aurait eu une fille avec une femme juive, une certaine Jane Benzaquen, qui est entrée en contact avec le roi Mohammed VI.

Le peuple marocain doit savoir qui les dirige et comprendre pourquoi l’Algérie ne s’est jamais laissée faire face aux complots des dirigeants marocains.

La source de cet article est la chaîne israélienne I24 et d'anciens agents d’espionnage du Mossad, qui suite à  l’affaire Ben Barka se sont désolidarisés de l’Etat d’Israël.

Auteur :
Mis en ligne : Jeudi 16 Juillet 2020
 
Dans la même thématique