Timimoun, une ville arabo-berbère de la Wilaya d'Adrar

Timimoun, Algérie
Timimoun, Algérie

Timimoun est une commune de la wilaya d'Adrar (sud) en Algérie. Située entre le Grand Erg Occidental, au Nord, et le plateau du Tademaït, la ville possède des constructions typiquement arabo-berbères, vraiment écologiques puisque les principaux matériaux utilisés sont l'argile, la paille et le tronc du palmier. Les villes qui ont ce style typique sont Adrar qui est à la fois une ville et une wilaya, Reggane, In Salah et Timimoun, donc.

La ville est en fait construite sur un plateau! Ce vaste plateau de plus de 100 km de large et de près de 10500 km² dans  lequel  s’inscrivent  de  nombreuses  dépressions  de  type  sebkha  ou anciens lacs salés (la Sebkha de Timimoun mesure 80 km) le tout plus ou moins parsemé de massifs dunaires, parfois même totalement recouvert par des ergs, constitue le Gourara qui s’étend sur 86000 km² environ.

Timimoun (à 293  mètres  d’altitude)  est  la  ville  la  plus  importante  du Gourara. La région comporte près d’une centaine de ksours (villages traditionnels)  et  d’oasis,  accrochés  soit  dans  les  festons  de  falaise,  au  pied du  plateau  calcaire  du Tadmaït,  soit  dans  des  cuvettes  cachées  entre  les dunes du Grand Erg Occidental.

Juchés sur la falaise, les énormes châteaux-forts d’argile tombant en ruines témoignent de la défense des autochtones contre les pillards nomades.

Climat

Le climat de Timimoun est du type saharien central.
La saison tempérée, dite d’hiver, commence en octobre et se termine  au  cours  du  mois  d’avril.  Durant  cette  période  d’hiver,  les  journées  sont  tièdes,  les  nuits  fraîches,  mais  le  thermomètre  descend  exceptionnellement à zéro.

Feraoun et sa palmeraie

La  saison  estivale  dure tout le reste de l’année,  d’avril  à  octobre.  La montée thermique est progressive mais inexorable ; le franchissement de chaque  palier  s’accompagne  de  violents  vents  de  sable.  La  température atteint parfois 50 ou 51° durant les mois de juillet et août.

On enregistre de brusques sautes de vent au Sud en été. Le ciel forme alors une voûte surbaissée, que l’on appelle 'la cloche' limitant les baisses de température nocturne et rendant alors les nuits  particulièrement difficiles. Dans un pays qui reçoit 15 mm de pluie annuellement, c’est aux nappes  phréatiques  que  l’homme  doit  s’adresser  pour  irriguer  ses  palmiers et ses jardins.

Scorpion
Scorpion

Flore et faune

Les  renseignements  qui  suivent  sont  extraits  de  l’ouvrage  Sahara milieu vivant de Yves et Mauricette VIAL paru chez Hatier.

L’erg est le domaine d’une graminée, le drinn ; des arbustes de trois, quatre mètres de hauteur. Entre les dunes, des tapis d’herbe vert tendre apparaissent après une pluie ; c’est le pâturage temporaire, l’acheb des nomades, constitué de toute une série de plantes annuelles ou bulbeuses.

De la végétation  subsiste péniblement sur le reg dont le faciès biologique est le plus pauvre du désert. Très éparse, elle est constituée souvent par une Chénopodiacée arbustive à rameaux articulés, Haloxylon scoparium.

La palmeraie frappe d’abord par la présence d’espèces qui, traditionnellement,  accompagnent  l’homme,  ne  subsistant  souvent  que  grâce  à lui ; ainsi mouches, souris et rats. Parmi les prédateurs, quelques lézards grimpent  sur  les  troncs  des  palmiers.  Cependant,  les  palmeraies  retiennent nombre d’oiseaux, résidents ou migrateurs.

Scorpion

Androctonus amoreuxi le plus couramment rencontré vit dans le sable où il creuse de profondes galeries munies parfois de deux entrées. Il mesure jusqu’à 12 cm. Il occupe surtout les lits d’oued et la bordure des ergs mais pénètre aussi sur le reg sablonneux et la hamada. Relativement nombreux, les reptiles du Sahara sont essentiellement représentés par des sauriens et des serpents.

La Couleuvre vipérine (Natrix  maura) 

Franchement  aquatique,  abonde  dans  les  palmeraies  bien  irriguées  ;  elle  devient  plus  rare dans les oueds et disparaît ailleurs.

Certains djebels comportant de nombreux refuges abritent aussi une faune assez dense, composée surtout de lézards (Geckos, Erémias, Agames);  ces  lézards  habitent  les  éboulis  rocheux  ou  se  réfugient  sous  les pierres jonchant le sol.

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Mis en ligne : Dimanche 22 Novembre 2020
 
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