Jalousie et rivalité

Femme qui a des rivales
Femme qui a des rivales

La première expérience de jalousie que nous vivons remonte à notre enfance, souvent lors de la naissance d'un petit frère ou d'une petite soeur. A la racine de la jalousie se trouve une frustration: Si une personne est privée d'un bien ou d'une qualité qu'elle souhaiterait avoir et qu'un autre possède, elle en veut à cet autre. Il vaut mieux surmonter ce sentiment (souvent enfantin) pour progresser dans la vie.

Les médisances vont de pair avec la jalousie

La personne enviée peut faire l'objet de médisances, qui n'ont rien à voir avec des critiques constructives, mais visent uniquement à lui nuire. C'est ce qu'a expérimenté Firdaws 22 ans, fille unique d'un immigré qui a réussi en devenant médecin. La jalousie que pouvaient ressentir certains à l'égard de son père a été reportée sur elle. Elle raconte: "Un beau jour, sans raison particulière, certaines rumeurs ont circulé sur ma prétendue débauche. On a raconté que j'avais de mauvaises fréquentations. J'ai souffert pendant des mois de ces ragots, poursuit-elle. Pourtant, je n'ai fais de mal à personne.". Un témoignage qui peut expliquer, dans certains cas, le harcèlement moral que subissent des personnes sans pouvoir en comprendre l'origine.

La rivalité malsaine

Dans de nombreuses cultures, l'idée selon laquelle pour réussir il faut faire échouer autrui, est très ancrée dans les esprits et paraît logique. Pourtant à bien y réfléchir, on s'aperçoit que notre réussite devrait être définie par nos propres attentes et désirs et non pas par l'échec d'autrui. En effet, ce n'est pas parce que notre rival échoue que nous réussissons forcément et vice versa. Parfois c'est même l'inverse qui se produit. Cela est très bien illustré dans cette petite histoire :

Génie sortant d'une lampe devant une femme
Génie sortant d'une lampe devant une femme

Un jour, Bouzid trouva par hasard une lampe poussiéreuse. Il s'en saisit et la dépoussiéra, jusqu'à ce qu'elle brille. Tout à coup, le génie de la lampe apparut devant lui.

- Il lui dit: Merci ô maître de m'avoir libéré! Cela faisait des siècles que j'étais enfermé dans cette lampe. Fais un voeu et, quel qu'il soit, je le réaliserai!
Bouzid est déçu. Le nombre de voeux que l'on peut demander n'est-il pas infini, selon la coutume? Il s'en presse de faire connaître sa déception au génie, qui lui répond :
- Bien que tu n'aies droit qu'à un seul voeu, sache que celui-ci est sans limites.
Bouzid reste sur ses gardes. N'y avait-il pas autre chose que le génie lui cachait? Le génie lui dit alors:
- Je dois en effet préciser que pour chaque chose que tu demanderas, ton voisin en aura le double.
Bouzid était outré! Comment se pouvait-il que son voisin obtienne le double de ce que lui demandera? Ce n'était quand même pas son voisin qui avait découvert cette lampe et l'avait nettoyée, non? C'était vraiment injuste. Alors Bouzid réfléchit quelques instants et dit au génie:
- Crève-moi un oeil!

Finalement, la rivalité et la compétition sont utiles lorsqu'elles nous font avancer, mais cela n'est pas toujours le cas. Si Bouzid avait accepté que son voisin soit récompensé comme lui, il aurait fait deux gagnants au lieu de deux perdants. Il faut donc se faire un devoir de ne pas entretenir une jalousie morbide envers autrui, d'abord parce qu'il est injuste de faire souffrir une personne par jalousie, mais aussi parce que, finalement, c'est la personne jalouse qui souffre le plus de ce mal.

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Mis en ligne : Lundi 3 Septembre 2007
 
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