Les associations féministes algériennes qui militent en Algérie depuis plus de 20 ans en faveur de l'abrogation du code de la famille, expriment leur déception face à sa timide modification. Elles espèrent cependant que le projet d'ordonnance adopté le 23 février 2005 en Conseil des ministres, qui constitue une "petite avancée", puisse ouvrir la voie à une véritable évolution.
Femme algérienne : La position de l'UGTA
La commission des femmes travailleuses de l'Union Générale Des Travailleurs Algériens (UGTA) s'est exprimée, dans une déclaration du 8 mars 2005, sur les modifications apportées au code de la famille et sur la position salariale de la femme algérienne. Pour la commission, l'ordonnance modifiant le code de la famille consacre "de petites avancées concrètes" porteuses d'espoir. "Des procédures semblent exister désormais pour permettre à la femme majeure de se marier selon sa volonté, de divorcer quand la vie commune n'est plus possible, d'être reconnue comme un partenaire à part entière dans le couple."
"Ce changement permet à la société d'avancer, alors que le code de 1984 réprimait les pratiques sociales qui s'émancipaient du modèle traditionnel", a déclaré la présidente de la commission, Soumia Salhi. Mais en ce 8 mars 2005, les membres de la commission de l'UGTA reconnaissent que "l'architecture inégalitaire du code est confirmée". Pour la commission, ce texte nie à la femme l'égalité qui lui est pourtant reconnue par la Constitution, en maintenant le tutorat pour la femme, la polygamie, le droit unilatéral du mari à la répudiation et le non partage de l'autorité parentale.
La commission soulève, enfin, la problématique des droits de la femme dans le milieu du travail en Algérie, en posant les questions suivantes : "Qu'en sera-t-il de l'égalité de salaire entre les hommes et les femmes ? Qu'en sera-t-il de notre congé de maternité de 14 semaines payées, sans perdre son emploi ?..."
Lien : http://www.ugta.dz/