Des organisations appellent à une action urgente contre l'Iran

Des militantes kurdes tiennent un portrait de Mahsa Amini, en soutien à la jeune Iranienne
Des militantes kurdes tiennent un portrait de Mahsa Amini, en soutien à la jeune Iranienne

Le monde occidental s'insurge, encore, contre l'Iran et ses dirigeants ces dernières semaines. Plusieurs associations, dont Amnesty International et Human Rights Watch en première ligne, ont réclamé que les dirigeants occidentaux entreprennent des actions contre l'Iran.

Une mort, deux versions

En Occident, la mort de Mahsa (Zhina) Amini, une Iranienne de 22 ans, est vécue comme le déclencheur d'un besoin de responsabiliser les dirigeants iraniens contre une situation jugée inhumaine. La jeune femme serait morte en détention, après avoir été arrêtée par la police, en laissant planer un doute: celui selon lequel elle aurait été maltraitée et que sa mort aurait été causée par les services de l’État.

Par ailleurs, et bien plus grave encore, cette mort tragique aurait déclenché des manifestations contre lesquelles l’État iranien aurait fait l'usage d'armes à feu, causant ainsi un bilan non vérifié de 8 morts de plusieurs centaines de blessés.

Amnesty International, Human Rights Watch et d'autres associations, connus pour leur indignation à géométrie variable, qui plus est particulièrement orientée contre le monde musulman, auraient interpellé "les dirigeants du monde réunis, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, pour mettre en place un mécanisme international indépendant d’enquête et d’obligation de rendre des comptes afin de remédier à la crise d’impunité qui sévit en Iran.". Ces associations ont souhaité faire part de leur "profonde inquiétude" que l'Iran "mobilise la machine d'oppression pour mener une campagne implacable contre le peuple". Elles ont également condamné "les lois discriminatoires et insultantes sur le voile obligatoire qui enracinent la violence contre les femmes et les filles en Iran et les privent de leur droit à la dignité et à la liberté de s’habiller comme elles le souhaitent".

Ces associations poussent donc à l'ingérence au mépris du droit international, à supposer que le monde entier envie le mode de vie occidental, à nier la culture et les autres sociétés dans le monde et surtout à relier la culture musulmane aux violences faites aux femmes. Ces déclarations sont gravissimes et intolérables.

L'Occident nous a habitués à une hypocrisie sans bornes mais il est toujours surprenant d'observer à quel point ses différents acteurs d'influences sont coordonnés. Plus de 40 associations au total, de nombreux hommes politiques, un grand nombre d'artistes dans tous les pays occidentaux et biensûr les "grands" médias ont repris en chœur cette présentation pourtant non factuelle et propagandiste.

Une réalité bien différente en Iran

Un communiqué de la police iranienne a tout simplement démenti tout contact physique entre les agents et Mahsa Amini. Une autopsie a été pratiquée par le service médico-légal et a conclu "qu'une intervention chirurgicale pour une tumeur cérébrale que la jeune femme avait développée à l’âge de 8 ans" était la cause de son décès... Le rapport indique également que "le 13 septembre 2022, Mahsa Amini a soudainement perdu connaissance et s’est effondrée. Elle a souffert d’un trouble du rythme cardiaque et d’une chute de tension".

Auteur :
Mis en ligne : Mardi 18 Octobre 2022
 
Dans la même thématique